Emmanuel Chabrier (1841–1894)

Commentaire

Emmanuel Chabrier (1841-1894), musicien et compositeur autodidacte, est lié aux peintres et écrivains de son temps Édouard Manet, Le Compositeur Emmanuel Chabrier, c. 1880, pastel sur toile. Copenhague, Ordrupgaard Museum. © Ordrupgaard Museum, Copenhagen / Photo Anders Sune Berg. . Il fait partie des premiers admirateurs des impressionnistes, auxquels il achète des toiles, souvent dans le souci de les soutenir. Par l’entremise d’Édouard Manet (1832-1883), le musicien fait la connaissance de Monet qui le choisit comme témoin de la naissance de son second fils, Michel, le 17 mars 1878. Un mois plus tard, Monet consigne dans son carnet de compte la vente de trois toiles à Chabrier pour la somme de 300 francs¹. En 1879, lors de la quatrième Exposition impressionniste, Chabrier acquiert plusieurs œuvres de l’artiste. Lorsque celui-ci s’installe à Giverny en 1883, le musicien est régulièrement invité  : « Je vous rappelle donc votre promesse de venir passer quelques heures à Giverny. Vous savez que vous me ferez le plus grand plaisir². » Le 26 mars 1896, deux ans après le décès du musicien, sa collection est dispersée aux enchères à l’hôtel Drouot à Paris. Le catalogue mentionne Un bar aux Folies-Bergère de Manet, La Femme nue de Pierre-Auguste Renoir et de nombreuses œuvres de Monet dont La Fête nationale, rue du faubourg Saint-Denis³. Trois pastels sont également inscrits au catalogue, dont Gamins et gamines, encadrés ensemble - voir Croquis d’enfants Claude Monet, Croquis d’enfants, c. 1863 (cml9za, P1). , Croquis d’enfants (cmz1ck) et Coucher de soleil (non identifié) - qui sont adjugés respectivement pour la somme de 200 et 95 francs. Le pastel Honfleur, voiliers et vapeurs Claude Monet, Honfleur, voiliers et vapeurs, c. 1867 (cmlwb2, P26). , offert et dédicacé par Monet à Chabrier en témoignage de leur amitié, ne fait pas partie de la vente de 1896.

Notes de fin